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A la rencontre de l’autre

A la rencontre de l’autre

A la rencontre de l’autre

Lorsque la Belette est arrivée dans ma vie, je venais de perdre quelques mois auparavant ma chienne Lilou avec qui j’avais eu une relation très fusionnelle.
Avec du recul, aujourd’hui je sais que les erreurs que j’ai commis dans notre début de vie ensemble sont dues au fait que je cherchais à ce qu’elle remplace Lilou.
Lilou était une chienne très sociable, souple de caractère (docile même), tolérante et avec une grande capacité d’adaptation. Elle était amoureuse des humains, communiquait très bien avec ses congénères. 11 ans de vie ensemble, ça marque…

A vouloir retrouver Lilou, j’ai oublié d’aller à la rencontre de Blue.
Celle-ci, de part sa génétique, de part son histoire, de part sa personnalité était bien différente de Lilou. Mais pendant plusieurs mois, j’ai voulu la transformer en ce qu’elle ne serait jamais. 
Quand je m’en suis rendue compte, j’ai vécu des moments de rejet vis à vis d’elle. Elle n’était pas comme je voulais qu’elle soit et je lui trouvais plein de problèmes de comportement. Le regard de l’autre (humain) est souvent pesant et n’arrange pas la vision que l’on a de son chien : peureuse, tremblante, triste, renfermée, fragile, maigre, malade, asociale..ect
Et puis un jour, j’ai cessé de la regarder à travers mes yeux et ceux des autres. J’ai fait le deuil de ce que je voulais, j’ai fait le deuil de Lilou, et j’ai commencé à apprendre à la connaître. J’ai appris à me connaître aussi à travers elle, à être plus patiente, à faire preuve de plus d’empathie, à lâcher-prise, à être meilleure dans ma communication avec elle.

Quand vous regardez votre chien comme une individualité à part entière, à part de vous, vous pouvez commencer une relation basée sur la confiance. Vous envisagez les “défauts” de chacun comme des axes éventuels à améliorer. Que ce soit les siens, ou les miens…Pourquoi les améliorer ? Pour partager encore plus ensemble au quotidien. 
Au lieu de la voir comme une chienne timorée et inhibée, je la protège quand elle ne pourra pas gérer une situation mais je travaille sur sa confiance en elle et sa capacité d’adaptation. Elle, elle m’apprend à être plus patiente ou pertinente dans ma demande en prenant la poudre d’escampette ou en se bloquant lorsque ma demande n’est pas adaptée/compréhensible. Elle est extrêmement claire dans communication !
Son plus beau cadeau a été d’être “imparfaite” parce que sans elle je serais restée sur mes acquis, mes idées préconçues, mes croyances, mes certitudes.
Je transmets souvent cette image à mes clients pour les aider à respecter les étapes en fonction de leur chien et de leur objectif : 

Votre chien détruit ? Votre chien aboie ? Votre chien est peureux ? Votre chien est réactif aux humains, aux autres chiens ? Votre chien ne vous écoute pas ? 
Demandez vous d’abord qui il est ? Que révèle t’il chez vous ? Comment allez vous travailler dessus pour permettre à votre chien d’être aussi lui même ?
Nos compagnons sont souvent une béquille, comblent un besoin ou un manque. Ils sont très forts pour endosser ce rôle mais il est capital qu’ils puissent aussi être eux-mêmes. 
Comme nous, chaque chien a ses points forts et ses points “faibles”, plus ou moins compliqués à gérer dans notre milieu d’humains. Il a ses besoins spécifiques, lié à sa race, son histoire et à sa personnalité propre. Comment apprend-il ? Qu’est ce qui le motive ? 
Plutôt que de vouloir changer ce qu’il EST, demandez vous comment vous allez pouvoir développer certaines compétences en respectant ce qu’il EST.
Rappelez vous qu’il n’est qu’un chien qui tente de vivre dans un monde d’humains…